Les 5 dates qui ont marqué l’évolution du soin polynésien

L’évolution de la médecine traditionnelle et du soin polynésien à une histoire complexe. Elle est marquée par des interactions entre traditions ancestrales et influences extérieures. Depuis l’an 1000, ère extraordinaires en matière de médecine traditionnelle, jusqu’à la reconnaissance officielle de ces pratiques en 2007. Chaque période a façonné les méthodes de guérison. Ici, nous explorons les cinq dates clés qui ont marqué cette évolution et impacté les pratiques de soin traditionnelles en Polynésie.

+1000 après JC – Civilisation ancienne

Lorsque les ancêtres polynésiens arrivent en l’an 1000, ils détiennent des savoirs extraordinaires. Ils établissent les fondements de la Médecine Traditionnelle Polynésienne. Ils comprennent la santé de manière holistique, intégrant corps, esprit et environnement. Leurs connaissances des plantes médicinales sont approfondies. Ils utilisent des pratiques spirituelles et rituelles pour guérir. Les tahu’a (prêtres ou guérisseurs) jouent un rôle crucial. Ils médiatisent entre le monde des vivants et des esprits. En plus des rituels, ils maîtrisent les massages et techniques corporelles. Ces techniques traitent les douleurs musculaires et améliorent la circulation sanguine.

1819 – Application du Code Pomare



L’application du Code Pomare à Tahiti, au début du XIXe siècle, marque un tournant important dans l’histoire de Tahiti et de la Polynésie française. En effet, les missionnaires chrétiens influencent l’élaboration de ce code. Par conséquent, il provoque des répercussions profondes sur la société tahitienne, notamment sur les pratiques spirituelles et les objets de soin. Ainsi, l’abandon et la destruction des marae suppriment les rites traditionnels et les anciennes croyances. De plus, les Polynésiens se voient interdire de détenir ou d’utiliser des objets spirituels. Par exemple, les tiki (statues représentant des ancêtres ou des divinités) et les instruments rituels de guérison sont souvent confisqués, détruits ou cachés. En outre, cette période transforme et perturbe la transmission orale des savoirs traditionnels.

1960 – Application du Code français de la santé publique


Le Code français de la santé publique de 1860 impacte significativement les pratiques médicales traditionnelles. En effet, introduit pendant l’expansion coloniale française, il vise à aligner les pratiques médicales sur les normes européennes. Par conséquent, ce code rend illégales les pratiques traditionnelles ou toute autre forme de médecine non conforme aux normes occidentales. Ainsi, les guérisseurs traditionnels, souvent appelés “tahu’a”, ne peuvent plus pratiquer leurs méthodes ancestrales et deviennent marginalisés. En outre, leurs savoir-faire et leurs connaissances, transmis de génération en génération, sont dévalorisés, voire criminalisés. En outre, l’interdiction de la médecine traditionnelle affecte profondément la culture et l’identité polynésiennes. En effet, les pratiques médicinales sont intimement liées aux croyances spirituelles et à la compréhension du corps et de la maladie.

1987 – Création de l’association Haururu

Sous l’impulsion du couple Doudoute, la première association dédiée aux masseurs et guérisseurs traditionnels en Polynésie française voit le jour. Ils œuvrent pour reconnaître et revitaliser les pratiques de guérison et de massage traditionnels polynésiens, préservant ainsi les savoirs ancestraux. Ces pratiques, transmises de génération en génération, sont un aspect vital de la culture polynésienne. En organisant des ateliers, des conférences et des démonstrations publiques, l’Association Haururu promeut la médecine traditionnelle polynésienne à l’échelle locale et internationale. Ainsi, elle sensibilise le public à l’importance et à l’efficacité de ces pratiques.

2007 – Loi de reconnaissance de la médecine traditionnelle

Une loi reconnaît officiellement la médecine traditionnelle comme une pratique médicale légitime. Cette reconnaissance a plusieurs implications significatives pour la santé et le bien-être des habitants de la Polynésie française. Favorisant l’intégration, la protection et la promotion des pratiques de guérison ancestrales. Elle permet d’intégrer progressivement la médecine traditionnelle dans le système de santé officiel, en intégrant des “tradi-praticiens” aux côtés des professionnels de la santé conventionnels. Elle offre une reconnaissance officielle de la médecine traditionnelle et ainsi, de la diversité culturelle et de l’importance des pratiques ancestrales dans la société polynésienne. Contribuant au renforcement de l’identité culturelle et au bien-être des communautés locales.

Pour conlure

L’histoire des soins polynésiens est une véritable odyssée à travers le temps, révélant la résilience et l’adaptabilité de la culture polynésienne face aux bouleversements. Des fondements spirituels et holistiques de la médecine traditionnelle aux défis imposés par la colonisation et les réglementations, chaque étape a contribué à façonner la pratique contemporaine. La reconnaissance officielle de la médecine traditionnelle en 2007 marque une victoire significative, célébrant la diversité culturelle et réaffirmant l’importance des savoirs ancestraux dans le bien-être des communautés. En embrassant leur patrimoine, les Polynésiens préservent et perpétuent une tradition de soins qui continue de prospérer et de s’adapter dans le monde moderne.

Retrouvez aussi l’article : https://arohaexperience.com/fr/soin-taurumi-massage/

Des informations sur l’association Haururu : https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/tahiti/polynesie-francaise/l-association-haururu-celebre-ses-30-ans-1472835.html

En embrassant leur patrimoine, les Polynésiens préservent et perpétuent l'évolution du soins qui continue de prospérer et de s'adapter dans le monde moderne.

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