Te Tumu rāʻau et la Légende du dieu TANE

« C’est en écoutant la nature que nous sommes au plus près de nous-même »

La légende raconte que le Dieu TANE, enfant de ATEA et PAPA-TU-OI naquit sans forme, sans corps. Il n’était qu’un amas de pure énergie, étendue dans la grande étreinte de sa mère. 

Le dieu créateur, TAAROA  fut appelé pour façonner cet enfant et en faire un dieu de grande beauté. Il commanda alors dix-sept peaux, végétales, minérales et animales. Chacune des peaux fût déposée sur l’enfant pour constituer son corps et petit à petit, il fut modelé, couronné et oint d’huile, jusqu’à ce qu’il soit en tout point parfait. 

Aini TANE Dieu de la beauté prit sa place dans le 10 ème ciel « O vau maori teie, o Tane nui, atua o te mau mea purotu » – « Ainsi c’est moi, le grand TANE, Dieu de toutes les belles choses »

La mythologie Polynésienne et la naissance du Dieu TANE  souligne le caractère essentiel de la nature et de sa relation intime avec l’homme et son identité.

Dans la culture ancestrale, les éléments de la nature résident en nous car nous sommes constitués des éléments qui la composent et nous entourent tels que l’écorce, le sel, le soleil, l’eau et la sève.  

Le ma’ohi, dans le regard qu’il porte sur lui-même, s’identifie à une jeune pousse « ohi » qui prend racine dans la terre polynésienne (TE FENUA) pour devenir, plus tard, un arbre de toute beauté. 

Etre à l’écoute de la nature, c’est donc être au plus près de nous-même. Etre attentif à la nature nous rapproche de nos propres besoins:  

“HA’A HOHONU” Le besoin de nous ancrer, de planter nos racines en profondeur pour nous rapprocher du centre de la terre, à la recherche de nos origines, notre histoire. Répondre au besoin d’ancrage nous stabilise, nous connecte au moment présent. 

HA’A PUAI Le besoin de nous renforcer pour construire un tronc solide et souple en ramenant l’énergie au centre. Cette étape développe aussi l’assurance et la confiance en soi.

HA’A TEITEI Le besoin de nous élever pour élever notre esprit,  calmer notre mental et notre intellect afin de laisser émerger notre intuition profonde et tisser le lien avec le divin. 

Là où nous dirigeons notre attention, se trouve la vie, et là où il y a la vie, se trouve l’amour. Ainsi, cultiver notre arbres intérieur c’est nous reconnecter à notre moi profond, à notre terrain intime. C’est recréer de l’espace, entretenir avec lui un lien de bienveillance, d’écoute pour constamment garder un juste équilibre, en se demandant chaque jour quel est son besoins aujourd’hui ?