Thérapie vibratoire

Depuis la nuit des temps, nos ancêtres polynésiens utilisent le son et la vibration du PAHU
pour accompagner, ponctuer, les évènements de la communauté et les rites
sacrés. Fondamental, il a traversé les époques et fait partie du patrimoine polynésien,
instrument ancestral d’une valeur inestimable.

Aujourd’hui nous sommes héritiers des rythmes, connectés au plus profond de nos entrailles
au son du PAHU. Associé au souffle, ou encore au mouvement, il devient alors un outil qui
nous accompagne vers un nouvel état de conscience.
 
Il est raconté par les anciens, que dans notre société tahitienne pré-contact européen,
qu’une forme de transe était pratiquée par certaines personnes choisies dans la
communauté. Dans une société où la vie communautaire repose sur la volonté des dieux, il
y eut des périodes de grands questionnements, de grands changements et aller voir au-delà
du monde des vivants pouvait être d’une grande aide pour être sûr de la direction à prendre.
Lors de ce voyage initiatique, ils quittaient le monde des vivants « TE AO » pour aller
jusqu’au monde de « TE PO » celui des ancêtres, des dieux, celui de la connaissance et
des esprits en quête de réponses. Leur corps physique resté dans le monde de la lumière
était considéré comme sans vie avant que leur esprit ne le réintègre. Ils pouvaient alors
raconter le contenu de leur voyage et partager l’enseignement qu’ils étaient allés chercher.
Dans nos temps modernes, notre société s’est transformée, mais notre quête de sens, et de
réponses n’est-elle pas toujours aussi présente ? Lorsque nous tournons le regard vers le
ciel et demandant pourquoi ?, ne sommes-nous pas encore aujourd’hui dans cette même
démarche ? Comment le son du PAHU peut nous accompagner vers cet état de
clairvoyance ?


Cet état de conscience modifiée est un état très particulier, où l’on se met à vibrer au
diapason de l’instrument. Un état où nous allons à la rencontre de nos rêves, où l’on accède
à des parts de notre conscience auxquelles on n’a pas accès dans la réalité ordinaire. On
perçoit sa vraie nature, on peut voir, entendre des messages, prendre de l’information,
trouver des réponses à une question, aller à la rencontre d’un ancêtre.
Pour y accéder, il faut être prêt à se délester de l’inutile, voyager léger. Comme sur un
« VA’A » pirogue double, où l’on ne peut prendre que ce qui est vital vers sa destination, où
il est primordial de se délester de la peur de ce qui pourrait arriver, du doute que le voyage
est fait pour soi. Il est important de lâcher prise sur le contrôle de la voie à suivre, de
l’attente du résultat. Jeter par-dessus bord, ce qui alourdit et retient notre élévation, aller
vers l’inconnu et s’abandonner.


Seul le son du PAHU et les vibrations de sa peau frappée n’ont d’importance. Tel un guide, il
nous accompagne dans ce voyage sensoriel et émotionnel puissant, qui nous pousse au-
delà de nos limites, nous libère, nous allège et nous mène vers le pic, ce fameux sommet
cosmique, à la rencontre de notre âme, la pure, la vraie, pour parvenir enfin, à un état de
béatitude profonde.

Instrument polynésien, le Pahu, accompagne les cérémonies traditionnelles et les rites sacrés.